Editeur : Editions Rivages
Genre : Littérature canadienne - post-apocalyptique
Parution : 24 Août 2016 - 480 pages
Ma note :
Canada, ville de Toronto.
Un soir d'hiver à l'Elgin Theatre, un acteur est terrassé sur scène par un infarctus, au quatrième acte du Roi Lear.
Au même moment, deux-cents personnes sont admises à l'hôpital, la plupart succombera dans les heures qui suivent. L'Amérique du Nord est alors touchée par une épidémie en provenance de Géorgie, en Europe de l'Est. La pandémie est brutale et foudroyante. Les trois-quart de la population est décimée en quelques jours. C'est l'apocalypse et seule une poignée d'humains survit.
Vingt ans plus tard, les villes sont mortes. Il n'y a plus de pays, ni d'électricité, ni d'essence, ni de médicaments. Plus aucune voiture, plus aucun avion ne circule. On vit n'importe où, même dans des ruines.
Une troupe itinérante composée d'acteurs et de musiciens parcourt la région du lac Michigan, en donnant des représentations car "survivre n'est pas suffisant".
Mon ressenti :
"Station Eleven" est une lecture que j'ai eu du mal à démarrer, j'étais assez sceptique au début. Le thème, certes original, m'a un peu déconcerté. Puis, l'histoire devient vite prenante. L'arrivée d'un virus incontrôlable est le point de départ de l'histoire : tout, ou presque, disparaît. Le monde de la civilisation n'est plus. Mais, il y a des survivants. Les gens vivent n'importe où, souvent en groupe. Ils ont peur, il faut se protéger. Des milieux sectaires se créent : des zones de non-droits dirigés par des prophètes sans scrupules.
Certaines villes ont réussi à rétablir un système logique avec l'établissement d'un gouvernement mais d'autres ont sombré dans l'anarchie la plus totale. Des régions sont devenues si dangereuses qu'il vaut mieux éviter de s'y aventurer. Il n'y a plus de police, ni de sécurité. C'est la loi du plus fort qui règne.
Le récit mêle deux périodes : avant le cataclysme et après. Les plus anciens se rappellent la vie qui existait avant l'apocalypse, les plus jeunes ne connaissent que le chaos. Dans "Station Eleven", l'autrice imagine un nouveau monde dans lequel les survivants (ré)apprennent à vivre et tentent de reconstruire une civilisation.
Le titre du livre fait référence à un certain docteur Eleven, physicien, ayant quitté la terre et vivant sur une station spatiale conçue pour ressembler à une petite planète.
"Je parcours du regard mon domaine endommagé, essayant d'oublier la douceur de la vie sur terre".
Un roman intelligent, qui interroge,
percutant !
L'auteur :
Emily St. John Mandel est une romancière canadienne née en 1979 en Colombie-Britannique. Spécialisée dans le roman policier, elle publie son premier livre dès 2009 avec "Dernière nuit à Montréal". Suivront "On ne joue pas avec la mort" (2010) et "Les variations Sebastian" (2013). "Station Eleven", publié en 2014 puis en 2016 en France, est sa première œuvre de science-fiction. Cette dernière a été finaliste du National Book Award, puis a obtenu le prix Arthur C.Clark en 2015 ainsi que le Prix des Libraires du Québec en 2017.
Tous ses romans sont publiés en France par les éditions Payot et Rivages.
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