26 octobre 2025

Kairos, Jenny Erpenbeck

Auteur : Jenny Erpenbeck
Editeur : Editions Gallimard
Genre : Littérature allemande, contemporaine
Parution : 14 Août 2025, 425 pages



Ma note :
⭐⭐⭐⭐


Katharina se trouve en Amérique lorsqu’elle apprend le décès de Hans. À la date de l’enterrement, elle est encore à Pittsburgh, loin de Berlin.

Quelques mois plus tard, elle rouvre de vieux cartons restés jusque-là dans son bureau. Parmi eux, une valise cachée, remplie de lettres et de souvenirs dans lesquels “gisent la fin, le début et le milieu, unis avec indifférence dans la poussière des décennies…
que gisent les non-dits…
les vérités contradictoires…
la colère et l’amour réduits au silence…
c’est ici que les choses oubliées sont aussi jaunies et cornées que celles dont on garde la souvenir…”.

Katharina ouvre alors le premier carton. Nous sommes en 1986, à Berlin-Est. Elle a vingt ans, elle est étudiante, et elle rencontre Hans.
Hans est écrivain, marié et père d’un fils.
Ils ont trente-quatre ans d’écart. Mais c’est le coup de foudre. Ils entament une liaison passionnée qui durera trois ans.

Quelle lecture ! “Kairos” fait partie de ces romans qu’on ne peut oublier. Il y a son histoire, cette passion amoureuse envoûtante, mais surtout l’évolution de cette relation, qui devient rapidement malaisante et dérangeante.

D’un simple coup de foudre, d’une union fusionnelle, naissent peu à peu l’emprise, la manipulation, le mensonge, l’obsession et la souffrance.

À cette époque, l’Allemagne est encore divisée en deux. Nous sommes trois ans avant la chute du Mur. La RDA vit ses derniers instants et le couple que forment Hans et Katharina suit le même destin.

J’ai trouvé la plume de Jenny Erpenbeck puissante et intense. J’ai lu cette histoire en apnée, tant j’avais besoin d’en connaître l’issue, tout en mesurant les répercussions de la fin du régime sur cette relation.

Un très beau roman, couronné par l’International Booker Prize en 2024, que j’ai pris grand plaisir à découvrir.

Je remercie Babelio et les éditions Gallimard pour cette lecture marquante.



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