Auteur : Sophie Chauveau
Editeur : Editions Folio
Genre : Littérature française, historique
Parution : 13 Avril 2006 - 483 pages
Ma note :
⭐⭐⭐
Toscane, 1414.
Cosme de Médicis a vingt-cinq ans lorsqu'il revient chez lui à Florence pour se marier, après avoir passé deux années à entre Venise et Bruges. La vie de couple l'ennui. Il aime se promener, errer dans la ville, rencontrer du monde, voir ses amis. En arpentant les rues de Florence, il croise des funambules, des jongleurs, des magiciens, des acrobates, des artisans. Puis, un jour, il y a cet enfant hirsute, aux pieds couverts de corne, qui griffonne à même le sol, une fresque remarquable. Impressionné, Cosme lui propose de lui faire rencontrer un grand peintre. C'est son grand ami : Guido di Pietro. L'enfant s'appelle Filippo Lippi. Il est orphelin et deviendra un grand artiste de la Renaissance italienne.
Sophie Chauveau a écrit beaucoup de romans, notamment des romans historiques. "La passion Lippi" fait partie de la trilogie florentine et en est le premier tome. J'ai décidé de me plonger dans cette œuvre suite à mes vacances en Toscane, impressionnée par l'art que j'ai découvert à Florence. Si je connais plusieurs peintres et sculpteurs, Filippo Lippi reste pour moi un mystère. Ce roman est l'occasion de découvrir l'artiste et d'en savoir un peu plus.
Si son génie est découvert lorsqu'il est encore très jeune, Lippi devient successivement moine, libertin et rebelle. Son œuvre est conséquente et les commandes ne cessent d'augmenter. Pour se donner du courage, il connaît la boisson, les maisons closes. Il est provocateur, exigeant. Il fréquente d'autres grands noms comme Donatello. Il est proche de la grande famille des Médicis et aura, plus tard, comme élève un autre grand artiste : Sandro Botticelli. Après sa période de formation, sa vie dépravée entre Florence et Padoue, il épouse Lucrezia qui lui donne un fils.
Avec cette biographie romancée et très documentée, l'auteure nous emmène à Florence au temps de la Renaissance. C'est une ville en pleine effervescence. Peintres, sculpteurs et autres artisans se diversifient. C'est la ville de l'art. C'est aussi le temps des grandes constructions. Des bâtiments grandioses et des quartiers entiers se construisent sous la demande de la famille Médicis qui veut faire de Florence le berceau de l'art.
On suit ainsi Lippi sur plusieurs décennies depuis sa vie d'orphelin à celle au sein de l'Eglise, également auprès de son enseignant en dessin. Puis, on l'accompagne au fil des années au cœur de son entourage proche, entre créations et addictions.
Lippi était un homme qui se voulait libre, et qui a révolutionné le monde de l'art en Italie puis dans le monde.
Malgré quelques longueurs, j'ai trouvé cette lecture vraiment enrichissante avec laquelle j'ai passé un très bon moment.
"Lippi peint, jette, recommence. Mais n'en ressent aucune peine. Tant qu'il peint, c'est qu'il aime Lucrezia ! Tant qu'il aime, c'est qu'il est vivant. Terriblement vivant. Il malaxe la matière avec frénésie des jeunes apprentis frustrés. Mais la matière lui cède, la matière lui sourit."
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