18 janvier 2024

On ne badine pas avec l'amour - Alfred de Musset

Auteur : Alfred de Musset

Editeur : Editions Pocket, collection des classiques

Genre : Littérature française, Théâtre

Parution : 10 Décembre 2018   -   96 pages



Ma note :
⭐⭐⭐⭐⭐


“Doucement bercé sur sa mule fringante, messer Blazius s'avance dans les bluets fleuris, vêtu de neuf, l'écritoire au côté. Comme un poupon sur l'oreiller, il se ballotte sur son ventre rebondi, et les yeux à demi fermé, il marmotte un Pater noster dans son triple menton. Salut, maître Blazius ; vous arrivez au temps de la vendange, pareil à une amphore antique.”


Dans un château de campagne française du 19ème siècle, un baron fait revenir auprès de lui son fils, Perdican, jeune diplômé, et sa nièce, Camille, élève d'un couvent. Il envisage de les marier et souhaite le leur annoncer. 

Perdican et Camille ne connaissent pas encore les intentions du baron. Lorsqu'ils l’apprennent, Perdican est le plus heureux des jeunes hommes. Il a toujours aimé Camille. Ses études de médecine terminées, il voit un avenir radieux se profiler. Cependant, il ne sait pas encore que Camille n'a aucunement l'intention de l'épouser. Décidée à se vouer entièrement à sa foi, elle prépare déjà son retour au couvent pour y rejoindre les sœurs qui l'ont instruite.


Alfred de Musset, né en 1810 à Paris, est un poète, dramaturge et écrivain français du romantisme. Dans ses œuvres, il évoque essentiellement les thèmes de l'amour, des sentiments et de la mélancolie. Ses écrits les plus connus sont “Lorenzaccio”, “La confession d'un enfant du siècle”, “Les caprices de Marianne” et “On ne badine pas avec l'amour”.


Ce dernier texte, publié en 1834, est une pièce de théâtre dramatique écrite en trois actes. Elle met en scène un baron, son fils et sa nièce. Le baron envisage le mariage entre deux jeunes gens. Mais sa nièce préfère se vouer à sa religion. Lorsqu'il en est informé, le baron est désorienté et son fils prépare une vengeance qui le perdra.


J'ai adoré cette œuvre de Musset dans laquelle il est question d'amour, de jeunesse, de désillusion, de trahison et de vengeance. On y parle d'une passion amoureuse anéantie par divers stratagèmes ne laissant présager rien de bon.


J'ai beaucoup aimé le ton employé par l'auteur. Les personnages sont absolument intéressants. Le baron est un être extravagant, Perdican est maladroit et Camille est manipulatrice. 


C'est une pièce de théâtre qui se déguste le temps d'un thé pour passer un excellent moment de lecture.


“Il y a au monde une chose sainte et sublime c'est l'union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux, mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : j'ai souffert souvent ; je me suis trompé quelquefois ; mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui.”



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