19 octobre 2024

Education européenne, Romain Gary

Auteur : Romain Gary

Editeur : Editions Folio

Genre : Littérature française, classique

Parution : 26 Avril 2013   -   282 pages




Ma note :
⭐⭐⭐⭐


En Pologne, durant la guerre, alors que le pays est occupé par les nazis, le jeune Janek, quatorze ans, et sa famille doivent se faire discrets. Son père, médecin à Wilno, a construit une kryjówka dans la forêt. Il s'agit d'une cachette enterrée sous terre, dans laquelle on peut se chauffer et vivre plusieurs jours. Avant d’être arrêté avec son épouse, il y installe son fils et lui demande de ne pas en sortir durant quelque temps. Janek obéit. Son père ne revient plus. 

La cachette fut terminée au première lueur de l'aube. C'était une aube mauvaise de septembre, mouillé de pluie. Depuis un mois, il travaillait secrètement la nuit : les Allemands ne s'aventuraient guère hors des routes après le crépuscule, mais, de jours, leurs patrouilles exploraient souvent la forêt à la recherche de rares partisans que la faim ou le désespoir n'avaient pas encore forcés à abandonner la lutte.


Un matin, il décide de sortir de sa cachette afin de rejoindre les partisans qu'il sait cachés au cœur de la forêt. Après quelques heures de marche, il les trouve et intègre le groupe. Il n'est dorénavant plus seul. 


Premier roman écrit sous le nom de Romain Gary, “Éducation européenne” a été publié en France en 1945, à la fin de la Seconde Guerre mondiale. 


L'auteur y aborde la question de la guerre et de la résistance. Les partisans sont des résistants venant de divers horizons. Janek sympathise avec d'anciens soldats polonais, ukrainien et Russe. Tous tentent de survivre au cœur de la nature, tout en s'approchant dangereusement chaque jour un peu plus de l'ennemi. 


Puis vient la question de “l'éducation européenne”  d’un jeune garçon livré à lui-même dans les tourments de la guerre. Et au milieu du chaos, il y a cette lueur d'espoir. La défaite allemande est proche. Il faut tenir, apporter son aide, manier les armes, protéger et se protéger. Et c'est là aussi que l'amour se présente, apportant un peu de douceur à ce désastre. 


Les hommes ne se battent jamais pour une idée, mais simplement contre d'autres hommes, que la force du soldat n'est pas l'indignation, mais l'indifférence, et que les vestiges des civilisations sont et seront toujours des ruines.”


Un grand roman d'un grand écrivain. 





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