Éditeur : Éditions du Nil
Genre : Littérature anglaise, contemporaine
Parution : 02 Avril 2025, 392 pages
Ma note :
⭐⭐⭐⭐⭐
“Je me demande comment cet ouvrage est arrivé à Guernesey. Peut-être les livres possèdent-ils un instinct de préservation secret qui les guide jusqu'à leur idéal.”
Londres, 1946. La guerre est terminée, mais elle a laissé derrière elle un monde en ruines et des êtres marqués à jamais. Tandis que les nations tentent de se reconstruire, Juliet, une jeune écrivaine en quête d’inspiration, peine à trouver un sujet pour son prochain roman. Son précédent livre n’a pas rencontré le succès espéré, et cette fois, elle aspire à quelque chose de différent.
C’est alors qu’elle reçoit une lettre d’un inconnu, originaire de l’île de Guernesey. L’homme est justement en possession de son précédent roman et souhaite lui en faire part. Juliet entame alors une correspondance avec lui et découvre l’existence d’un club de lecture pour le moins atypique : “Le Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates”. Ce nom est choisi par les habitants de l'île afin tromper l’occupant allemand. A partir de ce moment, ils vont tous raconter leur histoire.
À travers ces échanges, Juliet plonge ainsi dans l’histoire bouleversante de cette communauté insulaire, marquée par l’Occupation.
Dans ce roman coécrit par Mary Ann Shaffer, libraire, et sa nièce Annie Barrows, une galerie de personnages attachants nous livre, par le biais de leurs lettres, le récit de leur quotidien sous l’Occupation. Le livre évoque avec sensibilité la guerre, ses drames et ses épreuves : le travail forcé, la déportation, le rationnement, l’exil des enfants envoyés en Angleterre pour leur sécurité… et la douleur de ces séparations.
La création de ce “cercle littéraire" leur a offert bien plus qu’un simple prétexte pour échapper aux restrictions : il est devenu un refuge, un espace d’échange et de résistance, où la lecture leur permettait de s’évader malgré l’oppression.
Ce roman épistolaire reconstitue avec finesse le destin des habitants de Guernesey à travers leurs correspondances, rendant la lecture fluide et immersive. L’humour très british qui ponctue certaines anecdotes et le caractère bien trempé des personnages ajoutent une touche de légèreté à cette fresque poignante.
C’est une lecture que j’ai énormément appréciée.
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