25 juillet 2025

L'adieu au visage, David Deneufgermain

Auteur : David Deneufgermain
Éditeur : Éditions Marchialy
Genre : Littérature française, Témoignage
Parution : 20 Août 2025, 256 pages



Ma note :
⭐⭐⭐⭐


Début 2020, un étrange virus circule en Europe depuis plusieurs mois. Dès février, l’Est de la France est touché, avant que l’épidémie ne se propage dans tout le pays. En mars, c’est la catastrophe. Le Covid-19 s’installe durablement. La France se confine. Dans les hôpitaux, c’est le branle-bas de combat. Il faut anticiper, s’équiper, s’organiser, réquisitionner, décider et agir vite.

En première ligne, un psychiatre habituellement en exercice libéral partage désormais son temps entre son équipe mobile, qui sillonne les rues à la rencontre des plus vulnérables, et les unités Covid, où les malades affluent en masse.

Les décès s’enchaînent. Les mourants sont seuls, privés de tout contact. Des consignes strictes sont données au personnel de la chambre mortuaire. Entre obéissance et malaise, les agents s’exécutent, parfois en improvisant.

L’Adieu au visage” est le témoignage de ces longs mois de lutte pour soigner, se protéger, et sécuriser au mieux proches et population.

À travers ce texte, David Deneufgermain tient le journal de son quotidien au sein d’une unité Covid, entre mars et mai 2020. Il y évoque la conscience professionnelle des soignants, l’urgence permanente, la gestion des malades, la raréfaction des équipes, les doutes, les peurs, mais aussi les soins aux corps, prodigués avec respect et humanité.

Comme le souligne l’éditeur, il s’agit d’un texte de littérature du réel, un témoignage poignant sur cette période terrifiante, une réflexion percutante sur la prise en charge des malades, et sur le traitement des corps en temps de pandémie.

Un texte nécessaire et fort.

Je remercie Babelio et les éditions Marchialy pour cette lecture reçue dans le cadre de la rentrée littéraire.


“Au commencement, on ne lave plus les corps, on ne les coiffe plus, on ne les habille plus, on ne les présente plus - d’accompagner les morts, il n’est plus question.”



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