03 février 2019

Jiazoku - Maëlle Lefèvre

Auteur : Maëlle Lefèvre
Éditeur : Editions Albin Michel
Genre : Littérature française
Parution : 02 Janvier 2019   -   349 pages


Ma note :

A Tokyo, le quartier de Kabuchiko est réputé pour être le plus dangereux de la ville. La mafia japonaise y sévit. Prostitution, jeux d'argent, réseaux de mères porteuses en sont les principales activités. La police n'intervient pas. Tout intéressé s'y rend à ses risques et périls.

Kei, un jeune adolescent, a grandi au cœur de ce quartier malfamé. Il est né par mère porteuse pour un couple de riches chinois de Shangai, mais ses parents sont morts dans un accident avant d'avoir pu le récupérer. Kei est resté au Japon, dans un orphelinat, avant d'être finalement élevé par la femme qui l'a mis au monde. Le secret de sa naissance lui sera révélé quelques années plus tard.

Un livre sur l'amour familial et la recherche des ses origines.

Mon ressenti :

Je remercie les éditions Albin Michel et Babelio pour cette lecture.

"Jiazoku" est le premier roman de Maëlle Lefèvre, une jeune auteure de dix-neuf ans qui en a commencé l'écriture à seulement dix-sept ans. 
"Jia" en chinois et "Kazuku" en japonais sont deux mots qui ont pour signification "famille", le thème précis de ce livre abordant une histoire de famille, l'amour et l'attachement d'une mère.

Guan Yin, chinoise, a émigré à Tokyo, une ville dans laquelle elle pensait trouver du travail, gagner de l'argent qu'elle pourrait envoyer à ses parents restés au pays. Mais, elle tombe dans le milieu des yakusas. Elle est alors "embauchée" pour porter des enfants destinés à de riches chinois, venant essentiellement de Shangai. Kei est un de ces enfants. Malheureusement, il n'a pas connu la vie qui lui était destinée et a grandi dans l'ombre d'un orphelinat géré par la mafia. Finalement, Guan Yin l'élèvera avec sa propre fille sous la surveillance de Daisuke, un mafieux repenti.

En parallèle, on découvre la vie de Fen à Shangai. La jeune fille est élevée dans un milieu aristocrate par une nounou, sous la surveillance de sa tante. Fen a perdu ses parents alors qu'elle était toute petite et, depuis ce temps-là, sa tante veille à sa bonne éducation. Elle ne manque de rien, elle vit dans un superbe appartement et a tout ce qu'elle souhaite mais elle est seule et souffre de cette solitude.

Entre Shangai et Tokyo, nous découvrons deux mondes opposés, deux cultures, la mafia, les trafics et la violence. Au milieu de tout cela, il y a des êtres humains, aux cœurs brisés, prêts à tout pour donner et recevoir l'amour d'une mère, d'un parent, d'un enfant. Peu importe que l'on soit riche ou pauvre.
"insouciant, ignorant, tu as fini, petit frère, par commettre cette erreur fatale de vouloir rejoindre mon monde. Parce que tu ne voyais pas mes larmes sans fin qui l'auraient arrêté. Parce que tu ne savais rien de mon chagrin solitaire qui t'aurait dégoûté. Tu avais décidé de survivre alors que la seule chose sensée qu'il te restait à faire, petit frère, était de t'évanouir comme tu étais apparu. Dans le plus grand des secrets. Dans le plus grand des silences. Dans la plus grande des solitudes. Comme de la poussière d'étoiles."
Les descriptions des lieux et le fonctionnement des réseaux sont très précis. J'ai particulièrement aimé l'utilisation des termes chinois et japonais tout au long du roman. Le Japon est un pays que je connais et j'ai été impressionnée de lire autant d'éléments de la part d'une si jeune autrice. En tout cas, bravo pour ce premier roman qui m'a beaucoup plu et qui m'a fait découvrir une autre facette de Tokyo. 

L'auteur :

Maëlle Lefèvre est une jeune romancière française. "Jiazoku" est son premier roman.

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