Auteur : Douglas Kennedy
Editeur : Editions Belfond
Genre : Littérature américaine, contemporaine
Parution : 01 Novembre 2017 - 364 pages
Ma note :
⭐⭐⭐⭐⭐
A New-York, au début des années 1980, on suit Alice Burns, une jeune éditrice new-yorkaise et son frère, Adam, trader à Wall Street. Alors qu'il a été arrêté et jugé pour fraude, Adam est aujourd'hui incarcéré dans une prison fédérale. Tout son monde s'est effondré. Sa femme l'a quitté. Seule Alice, vient lui rendre visite régulièrement. Lors de sa dernière visite, il tient à lui parler de quelque chose d'important, un secret de famille qu'il garde au fond de lui depuis de nombreuses années et qui le ronge. Il a besoin de le dévoiler à sa sœur et de s'en libérer. Ce secret a un lien avec un accident de voiture qu'il a eu lorsqu'il était étudiant. Alice écoute. Elle est abasourdie. Assommée. Puis, sur le chemin du retour, et les jours qui suivent, Alice replonge dans le passé. Les souvenirs de sa jeunesse refont surface. Nous sommes alors au début des années 1970.
Ce roman est le premier tome d'une trilogie qui porte le titre original de "The Great Wide open". C'est une lecture que j'ai vraiment adoré rien que pour la période, l'insouciance de l'époque et l'intrigue qui s'y mêle.
Nous faisons ainsi un bond en 1970 dans Old Greenwich, un quartier aisé du Connecticut, à quelques kilomètres de New-York. C'est une banlieue familiale, côtière, garnie de pavillons tous identiques. Dans la famille Burns, on trouve Brendan et Brenda, les parents, Alice, Peter et Adam, les enfants. Ils font parties de la classe moyenne américaine.
Brendan, le père, est irlandais, ancien soldat, vétéran des U.S Marines Corps. Brenda, la mère, est d'origine juive, et a abandonné ses études lorsqu'elle s'est mariée, ce qu'elle regrette amèrement. Peter, l'aîné, est un étudiant rebelle, en conflit permanent avec le patriarche. Adam, le plus jeune, est un garçon brillant, promis à un bel avenir. Et Alice, la seule fille, est lycéenne, entretenant une relation compliquée avec sa mère.
De prime abord, il s'agit d'une famille classique, avec ses hauts et ses bas, vivant et travaillant en banlieue new-yorkaise comme bon nombre d'américains.
On suit alors tout ce monde dans leur quotidien. Les cours au lycée, les amis, les doutes, les projets. On parle de harcèlement scolaire, d'agression et du silence de l'école.
A l'Université, c'est l'indépendance, on découvre les fraternités et la fête. On parle de religion, d'homosexualité et de liberté sexuelle. C'est le temps des hippies, du rock'n roll et des cigarettes.
Alice a déjà des envies d'écriture et d'édition. Son rêve : vivre à Paris et ne plus mettre les pieds à Old Greenwich. C'est une jeune fille créative. Ses frères sont d'excellents étudiants. Si Adam, mène ses études jusqu'au bout, Peter se révolte et part en Amérique latine.
Bienvenue dans une fresque familiale, à l'image des Etats-Unis des seventies. Le récit est raconté par Alice dans un style fluide et dynamique avec lequel on ne s'ennuie à aucun moment. J'ai beaucoup aimé me plonger dans cette ambiance totalement américaine.
Un excellent premier tome !
"Toutes les familles sont des sociétés secrètes. Des royaumes d'intrigues et de guerres intestines, gouvernées par leurs propres lois, leurs propres normes, leurs limites et leurs frontières, à l'extérieur desquelles toutes ce règles paraissent souvent insensées."
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