Editeur : Editions Harper Collins
Genre : Littérature anglaise
Parution : 04 Octobre 2017 - 416 pages
Ma note :
1976. Margaret Creasy, une habitante d'un quartier paisible, disparaît. Le voisinage s'inquiète et s'interroge. Dans ce petit quartier familial où tout le monde se connaît, les rumeurs vont bon train et de vieilles querelles ressurgissent. La police est saisie de l'affaire. En parallèle, Grace et Tilly, deux fillettes d'une dizaine d'année décident de mener l'enquête.
Mon ressenti :
Je remercie les Editions Harper Collins pour l'envoi de ce roman ainsi que Babelio pour son opération "masse critique privilégiée". J'ai ainsi pu découvrir la plume de Joanna Cannon avec la lecture de son premier roman. L'existence de vieux secrets et le poids de la culpabilité sont les deux ingrédients de cette intrigue bien menée. J'ai fortement apprécié ce style littéraire dont l'humour très "british" m'a fait penser aux romans de M.C Beaton et d'Agatha Christie.
L'histoire commence en plein été sur "l'Avenue", un petit lotissement dans lequel les familles sont installées depuis plusieurs années. Margaret Creasy vit dans un pavillon avec son époux et passe ses journées à apporter son aide aux voisins qui en ont besoin. Elle aime rendre service, tenir compagnie aux personnes seules ou garder les enfants des voisins. C'est une épouse aimante. Alors lorsqu'elle disparaît un matin, personne ne comprend. Est-elle partie de son plein gré ou a-t-elle été enlevée ?
John Creasy est très affecté par l'absence de son épouse et il l'a recherche activement. Il "retourne" la maison pour trouver des indices, va tous les jours l'attendre à la descente du bus à la même heure au cas où elle réapparaîtrait soudainement, questionne l'entourage. Margaret n'a laissé aucune trace et n'a emporté aucune affaire, ni même une paire de chaussures.
Tout doucement, les événements se mettent en place. Les voisins se réunissent et reparlent de vieilles histoires et rancœurs. Ils se remémorent notamment un secret enfoui depuis dix ans lié à Walter Bishop, un habitant du n°11 de l'Avenue, pour lequel l'ensemble des gens éprouve une grande méfiance. Dès le jour de la disparition de Mrs Creasy, on soupçonne cet homme du pire, on l'épie et on interdit aux enfants de s'approcher de sa maison. Tout le monde semble le haïr.
La disparition de leur voisine a-t-elle un lien avec M. Bishop ? Est-ce que Margaret a découvert des vérités en lien avec cette vieille affaire ?
Les personnages du livre sont nombreux et tous se dévoilent au fur et à mesure. Les deux fillettes qui mènent l'enquête sont touchantes. Leur regard et leur innocence m'ont fait sourire : rechercher Dieu serait la solution pour retrouver leur voisine.
Les indices se posent au fil des pages. Les chapitres alternent entre les animosités de chaque famille de l'Avenue et la disparition analysée par Grace et Tilly avec leurs yeux d'enfants. Plus les pages se tournent, plus on apprend que les habitants de l'Avenue savent bien plus de choses que ce qu'ils veulent bien en dire. L'intrigue est bien construite, les passages sont courts, l'histoire est simple et avance rapidement malgré ses 400 pages. Le roman se lit très vite et est addictif car on a besoin d'arriver au bout pour démêler cette histoire.
Mots de l'auteur :
"Je voulais juste que ce livre nous rappelle que l'on doit toujours se remettre soi-même en question, que l'histoire des habitants de l'Avenue nous encourage à être un peu plus bienveillant envers ceux qui sont différents".
Quand le passé ressurgit sans crier gare,
quand des secrets sont perçés et des vérités sont découvertes,
un roman qui apporte une lecture fraîche.
L'auteur :
Joanna Cannon est une écrivaine anglaise. Elle est diplômée de la Leicester Medical School, une école de médecine. Elle a exercé la profession de médecin spécialisé en psychiatrie jusqu'à aujourd'hui. "Mrs Creasy a disparu" est son premier roman.
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