Vers la beauté - David Foenkinos

 Auteur : David Foenkinos

Editeur : Edition Gallimard

Genre : Littérature française, contemporaine

Parution : 20 Mars 2018   -   222 pages

Ma note :

⭐⭐⭐⭐

Antoine Duris, professeur des Beaux-Arts à Lyon, quitte sa vie du jour au lendemain. Il annonce à sa famille qu'il part se ressourcer quelque temps afin de se consacrer ensuite à l'écriture de son livre. Il ne dit pas où il va, ne laisse aucune adresse, coupe tout contact. Il s'installe alors à Paris et se fait embaucher au musée d'Orsay en qualité de gardien de salle. Calme et contemplation sont les deux aspects de son nouvel emploi. Car, en vérité, si Antoine est parti si soudainement c'est parce qu'il vient de vivre un traumatisme. Pour survivre, il a besoin d'un ailleurs, d'un changement radical.

Après avoir lu plusieurs romans de David Foenkinos, j'ai beaucoup aimé le retrouver dans le milieu artistique qui me rappelle fortement la lecture de "Charlotte". Même si le contexte n'est pas le même, on y retrouve une certaine douceur, une sérénité, des personnages qui ont besoin de s'exprimer non pas par les mots, mais par la peinture.

L'histoire commence avec l'arrivée d'Antoine à Paris. Il se présente à un entretien d'embauche avec Mathilde, celle qui lui offre un nouveau départ. Ce poste correspond à toutes ses attentes, il en a besoin, c'est absolument vital. Le drame qu'il fuit ne le touche pas personnellement, pourtant il en reste profondément choqué. Il n'arrive plus à penser, à enseigner, à vivre. Il lui faut une échappatoire. Il a besoin de réfléchir, de se concentrer sur l'essentiel, de retrouver ce qu'il aime. Naturellement, il se tourne vers l'art car la seule chose qui peut le sauver aujourd'hui est la beauté. Cette beauté, il l'a trouve au musée d'Orsay, un lieu calme, serein où il passe dorénavant ses journées à visualiser les tableaux de Modigliani.

Tout au long du livre, on essaie de comprendre le sentiment qui l'envahit. Et progressivement, on comprend que son destin est lié à une jeune fille, une artiste qui s'appelle Camille.

Le roman est divisé en quatre parties alternant entre la nouvelle vie d'Antoine et celle de Camille. Les deux personnages ne se connaissent pas, mais leurs chemins vont se croiser. Et avec l'aide de Mathilde, il va trouver la force de raconter son histoire.

"Au bout d'un moment, Antoine éprouva une forme de soulagement. Depuis des semaines, il avait vécu le cœur étouffé. Il se savait prêt maintenant à affronter ce qu'il avait éprouvé. Malgré la tristesse qui l'envahissait, il trouvait à cet instant les prémices d'une force qui ne faiblirait pas."

Cette histoire est toute douce. Malgré la tristesse que vit son personnage central, on sent malgré tout une certaine sérénité qui se dégage de cette lecture. Calme, solitude et contemplation ont toute leur place dans le texte. Et au milieu de tout cet art, on suit le parcours d'Antoine et de Camille et on découvre au fur et à mesure ce qui les lie et surtout ce qu'il leur est arrivé.

Une très belle lecture.