Auteur : Chrystel Duchamp
Editeur : Editions L'Archipel
Genre : Littérature française, Thriller
Parution : 09/03/2023 - 236 pages
Ma note :
⭐⭐⭐⭐⭐
Delphine, la vingtaine, est étudiante en histoire de l'art à Lyon. Elle a grandi dans une famille bourgeoise, avec des parents distants et une éducation stricte. Sa nouvelle vie étudiante, loin du domaine familial, est un moyen de se libérer. Les sorties nocturnes et les soirées arrosées sont courantes. Au cours de l'une d'elles, Delphine rencontre Maelys. Les deux jeunes femmes entament une relation amoureuse. Mais, au bout de quelques semaines, Delphine y met un terme. La vie reprend alors son cours, du moins, jusqu'à cette nuit lorsqu'une voiture s'arrête alors qu'elle rentre seule.
Delphine se réveille quelques heures plus tard, menottée à un radiateur. Elle ne connaît pas les lieux. L'endroit est sombre, humide, lugubre. Elle est terrorisée. Elle est seule jusqu'à ce qu'une autre prisonnière la rejoint.
Je remercie les éditions de l'Archipel pour cette lecture.
"L'île des souvenirs" est le premier roman de Chrystel Duchamp que je lis et je m'en souviendrai car l'autrice ne nous conduit pas uniquement dans une intrigue au dénouement classique mais manipule le lecteur jusqu'à la dernière page.
A partir des événements et de la description des deux victimes, l'autrice met le lecteur dans le contexte. L'ambiance est malsaine dès le départ, que ce soit au niveau du rythme de vie de Delphine, que de l'enlèvement et de ce qui va suivre.
Une enquête de police se met rapidement en place. Les chapitres sont courts et s'enchaînent parfaitement. On suit successivement la narration des différents personnages, notamment celle du capitaine Mandier, puis celle d'Erwann, profiler, et Jessica, psychotraumatologue.
C'est un roman dans lequel on parle d'amnésie dissociative, de stress post-traumatique, de mémoire mais aussi de manipulation.
Le tout s'articule autour de l'art et de "L'île des morts", tableau de Böcklin, dans un suspense psychologique original dont l'issue est absolument déroutante.
Une très bonne lecture !
"Devant elle, figure de proue vivante, se tenait une silhouette emmaillotée. Sans s'expliquer la nature de ce sortilège, elle comprit toutefois s'être dédoublée pour tenir, dans ce tableau, les deux rôles. Celui du rameur menant la barque vers l'île. Un corps qui fuit l'horreur. Et celui de la silhouette blanche qui se laisse conduire. Une âme qui lutte pour sa survie. Ce tableau était devenu un refuge. Son refuge pour ne pas sombrer dans la folie."
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