30 janvier 2025

Ce que je sait de toi, Eric Chacour

Auteur : Eric Chacour

Editeur : Editions Folio

Genre : Littérature québécoise, Littérature contemporaine

Parution : 02 Janvier 2025, 332 pages




Ma note :
⭐⭐⭐⭐⭐



Au début des années 1980, en Égypte, Tarek, un jeune médecin spécialisé en neurochirurgie, reprend le cabinet familial après le décès de son père. Depuis l’enfance, son destin semble tracé : la médecine s’est imposée comme une évidence.

Installé au Caire, il poursuit ses consultations et s’apprête à épouser Mina. En parallèle, il ouvre un dispensaire dans le quartier défavorisé du Moqattam. C’est là qu’il fait la rencontre d’Ali, un jeune homme d’une vingtaine d’années qu’il prend sous son aile et forme comme assistant. Cette rencontre va tout bouleverser, remettant en question tout ce que Tarek avait construit jusqu’ici.

D’Égypte à Montréal, des années 1980 aux années 2000, Éric Chacour retrace le parcours de cet homme tiraillé entre devoir, désir et exil.

Ce que je sais de toi est un roman écrit à la deuxième personne du singulier. Tout au long du récit, un narrateur inconnu s’adresse directement à Tarek, évoquant son histoire, ses émotions et la vie au Caire après son départ, jusqu’à ce que son identité se révèle à la fin du livre.

J’ai été captivée par cette plongée dans une Égypte colorée et contrastée, magnifiquement dépeinte à travers le destin de Tarek et les relations qui lient les personnages. Ce pays, qu’il chérit tant, il devra pourtant le quitter pour protéger ceux qu’il aime.

Lauréat de nombreux prix littéraires, Ce que je sais de toi est un roman d’une grande sensibilité, explorant l’exil, la famille et l’amour. La plume d’Éric Chacour, à la fois délicate et poétique, rend cette lecture profondément touchante.

Une très belle découverte.

“Vos presque quinze années d'écart, l'éducation, le métier, la famille, le statut, la religion…Vous n'aviez finalement de semblable que d'être des hommes dans l'Égypte d'un vingtième siècle en extinction. Ce rare point commun vous condamnerait pourtant plus qu'aucune autre différence.”


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