Editeur : Editions Les Escales
Genre : Littérature australienne
Parution : 12 Mars 2015 - 444 pages
Ma note :
Ville de Hobart, en Tasmanie.
Mary Mason, une dame âgée, reçoit la visite d'un vieil homme qui lui remet une lettre. Elle n'a pas besoin de l'ouvrir. Elle sait ce qu'elle contient. Elle ne peut pas s'en débarrasser, et en même temps se refuse à la lire. Alors elle l'a cache. Personne ne doit savoir.
Mary a une santé fragile. Ses enfants veulent la protéger en la plaçant dans une maison adaptée pour personnes âgées. Cependant, elle refuse ce choix et décide de partir avec l'aide de sa petite fille sur l'île de Bruny, au Sud-Est de la Tasmanie, pour les quelques semaines lui restant à vivre. Cette île est bien connue de la famille. Mary s'y est mariée et y a vécut plus de vingt-cinq ans avec son mari.
Sur place, la mémoire et les vieux souvenirs refont surface. Et cette lettre, bien cachée au fond de sa valise, va-t-elle révéler de lointains secrets ?
Mon ressenti :
"La mémoire des embruns" est un joli roman abordant la vie familiale, l'amour, les secrets de famille et les non-dits. On découvre une femme à la vie bien remplie, voulant revoir les lieux de ses plus belles années.
Mary était mariée à Jack, à l'époque, gardien du phare à Bruny, île sauvage et splendide. Jan, leur fille, Gary et Tom, leurs fils, y sont nés et ont grandi au milieu des plages de sable fin et des falaises. Les enfants ont été élevés avec beaucoup d'amour et de tendresse mais aujourd'hui, c'est auprès de Tom que Mary se sent le plus proche. Depuis qu'elle est revenue à Bruny, les souvenirs reviennent. On en apprend plus sur sa jeunesse à Hobart et les raisons qui ont poussé ses parents à l'envoyer vivre sur l'île.
Tom est sensible, à l'écoute, il comprend le souhait de sa mère de finir ses jours sur "son" île. Il est aujourd'hui divorcé. Son mariage a pris fin lors de son expédition en Antarctique durant de longs mois loin de sa femme. Le couple n'a pas tenu. Depuis son retour de mission, il se sent terriblement seul. Il vit aujourd'hui à Hobart, avec pour seule compagnie sa chienne, face à l'océan, et envisage peut-être de repartir en mission. Mais, il doit d'abord s'occuper de sa mère et s'assurer que tout ira bien pour elle. Il ne veut rater aucun moment même s'il sait que son avenir est ailleurs.
J'ai beaucoup aimé m'embarquer pour ce merveilleux voyage livresque en Tasmanie, au milieu des embruns. L'île Bruny est entourée de falaises et d'une forêt d'eucalyptus. Elle se trouve au cœur d'une nature sauvage et préservée, entre ciel et mer, où l'on vit essentiellement de pêche. Karen Viggers nous raconte l'histoire du phare et de la région, mais également la vie sur les bases du territoire antarctique australien où Tom exerce le métier de mécanicien diéséliste.
L'histoire est touchante. La plume descriptive et fluide nous emmène tout naturellement dans la vie de cette famille, retraçant la mémoire d'une femme en terre sauvage, et le désir d'un homme à trouver le bonheur.
L'auteur :
Karen Viggers est un romancière australienne née à Melbourne. Elle exerce la profession de vétérinaire et est a étudié la faune sauvage. Ses études lui ont permis de travailler dans les milieux naturels, notamment en Antarctique.
Son premier roman "La maison des hautes falaises" est publié en 2008. Suivront "La mémoire des embruns" (2015), "Le murmure du vent" (2017) et "Le bruissement des feuilles" (2019). Tous ces romans sont parus en France aux éditions Les Escales.
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