Auteur : Stefan Zweig
Editeur : Editions Le Livre de poche
Genre : Littérature classique, littérature autrichienne
Parution : 2017 - 158 pages
Ma note :
⭐⭐⭐⭐⭐
"Tout ce que je vais vous raconter occupe une période de seulement vingt-quatre heures, sur soixante-sept ans ; et je me suis moi-même souvent dit jusqu'au délire : quelle importance si on a eu un moment de folie, un seul ! "
"Vingt-quatre heure de la vie d'une femme" est une nouvelle de Stefan Zweig parue à l'origine dans le recueil de nouvelles "La confusion des sentiments" publié en 1927.
Un homme se trouve dans une pension de famille dans le sud de la France, au bord de la Méditerranée. Plusieurs familles et couples y séjournent. L'endroit est chic, calme et reposant. Cependant, un scandale se produit.
Mme Henriette, une épouse en vacance avec sa famille, disparaît. Tout le monde part à sa recherche. Le mari est désemparé, les enfants sont dans l'incompréhension. Que lui est-il arrivée ? Un accident, un enlèvement, une fugue ? Toutes les théories sont évoquées.
En vérité, Mme Henriette s'est sauvée avec un jeune homme, également pensionnaire, rencontré la veille et avec lequel elle avait sympathisé. Une véritable folie guidée par l'instinct et la passion.
Cette affaire fait beaucoup parler les pensionnaires et agrémente les discussions au sein de la pension. Tout le monde a sa vision des choses et y ajoute sa touche personnelle.
Une vieille anglaise, présente, se confie alors au narrateur. Cet événement a fait resurgir un vieux souvenir, lorsque quarante années plus tôt, elle a vécu vingt-quatre heures terriblement troublantes.
C'est l'histoire d'une passion, courte, intense, touchant une femme. Comment ce simple événement ravive un souvenir jamais raconté ? Le narrateur pénètre ainsi dans le jardin secret de cette dame.
Dans une longue conversation durant laquelle le narrateur ne doit porter aucun jugement, Mrs C. raconte son aventure. Elle a la possibilité de se livrer, enfin.
Un récit qui se lit bien. Je ne suis pas fervente de nouvelles, pourtant celle-ci m'a happée dès les premières lignes. On se laisse emporter avec les mots de cette anglaise aisée et bien éduquée en ce début du 19ème siècle qui a vécue dans un temps lointain, une passion vive et dévorante.
Une très bonne lecture.
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