Auteur : Riad Sattouf
Editeur : Editions Allary
Genre : Roman graphique, autobiographie
Parution : 05 Novembre 2020 - 176 pages
Ma note :
⭐⭐⭐⭐⭐
De 1992 à 1994.
Riad est maintenant un adolescent. Nous le suivons durant les deux années qui marquent sa jeunesse avant l'entrée au lycée. Il vit en Bretagne avec sa mère et son frère, Yaya. Le plus jeune a été enlevé et emmené en Syrie par son père. La famille ne vit plus que pour une seule chose : le retrouver et le ramener à la maison. La mère de Riad n'est plus que l'ombre d'elle-même. L'absence de son enfant est une torture. La Syrie est un pays qu'elle déteste et elle sait comment les enfants y sont élevés.
Riad, quant à lui, vit sa vie de jeune collégien entre les cours, les filles, les premiers sentiments et les premières boums. Il découvre la musique moderne, à la mode. C'est le début du rap, mais aussi des groupes grunges menés par des chanteurs torturés qu'on imite et qu'on écoute en boucle.
En cours, c'est le temps du choix de l'orientation, de ses envies. On parle d'avenir, de métier futur. La professeure d'arts plastiques a conscience du don et de ses compétences et l'incite à suivre le parcours d'un dessinateur.
Cet album était super. Des souvenirs ont ressurgis sur ces années collèges du début des années 1990 que j'ai moi aussi connu avec l'arrivée des nouveaux styles musicaux comme Nirvana, NTM et tous les autres. Puis il y a les premier sentiments, les premiers amours.
Alors que la famille Sattouf vit une grosse angoisse, l'auteur nous parle de son quotidien à lui, de son état d'esprit lorsqu'il avait quatorze ans. Il s'agit des années de transition pour le jeune homme. Il s'affirme face à sa famille, trouve les mots juste envers eux. Il est drôle et pense à son avenir. Le métier de dessinateur est en réflexion.
Les couleurs du graphisme sont presque exclusivement dans le ton bleu car l'histoire ne se passe cette-fois-ci qu'en France. Il n'y a pas d'aller-retour en Moyen-Orient comme dans les quatre albums précédents. Tout est centré sur la puberté d'un jeune garçon et d'un évènement familial douloureux.
J'ai beaucoup aimé cette lecture. La fin laisse présager une belle suite que j'ai hâte de découvrir.
Comme toi j'ai à présent hâte de découvrir la suite et ce tome est pour moi une vraie réussite même si il s'assombrit avec une vraie prise de conscience pour Riad.
RépondreSupprimerJ'ai fais ma chronique sur mon blog où j'ai partagé ton lien du coup.