Auteur : Laetitia Colombani
Editeur : Editions Grasset
Genre : Littérature française, contemporaine
Parution : 09 Juin 2021 - 205 pages
Léna, enseignante, est anéantie à la suite d’un drame personnel. Ne supportant plus de rester seule dans sa maison vide, à ressasser et à déprimer, elle décide de partir quelques jours en voyage. La destination lui paraît évidente. Ce sera le golfe du Bengale en Inde. Levers du soleil, plage et dépaysement total sont au programme. Elle compte se laisser porter selon ses envies et son moral.
Le sud de l'Inde est une merveille. Le climat, les odeurs, la nourriture, les habitants atténuent un peu sa tristesse.
Mais, alors qu'elle se baigne dans l'océan, elle fait un malaise et est secourue de la noyade par une petite fille qui jouait au cerf-volant sur la plage.
Elle fait connaissance de la famille de sa sauveteuse et découvre un monde qu'elle n'imaginait pas. Elle comprend que les enfants du village travaillent dès leur plus jeune âge. Les filles ne savent ni lire, ni écrire, elles ne vont pas à l'école et sont obligées de se marier dès la puberté.
Une idée mûrie alors chaque jour un peu plus dans l'esprit de Léna. Pourquoi ne pas rester plus longtemps et fonder une école pour les enfants du quartier.
Une belle aventure, un changement de vie et un nouvel avenir au cœur de l'Inde et de ses traditions s'offrent à elle.
“Le cerf-volant”, publié en 2021, est le troisième roman de Laetitia Colombani après “La tresse” et “Les victorieuses”.
Il s'agit d'un livre sur le deuil, l'enfance, l'éducation et la condition de la femme.
Dans cette belle histoire, l'autrice parle du destin d'une femme qui arrive seule dans un pays qu'elle ne connaît pas, qu'elle découvre et dans lequel elle souhaite améliorer le sort des filles en leur apportant une éducation.
On y parle aussi de chagrin et de désenchantement tant du point de vue des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de ce projet, que du point de vue de sa vie personnelle car partir au bout du monde pour s'ouvrir à de nouveaux horizons n'efface pas sa peine.
Une très bonne lecture.
“Dans ce nouveau monde, elle a cru dissoudre sa peine - humaine tentative, pauvre rempart qu'elle a voulu opposer au malheur, comme on construit un château de sable au bord d'une mer déchaînée. La digue n'a pas tenu. Le chagrin la rattrape, lui colle à la peau comme ses vêtements trempés dans la moiteur d'été.”
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire