Editeur : Editions de l'Olivier
Littérature américaine, chroniques
Parution : 22/04/2015 (19/05/2016 en format poche) - 336 pages
Ma note :
Anna Madrigal, ancienne logeuse du 28 Barbary Lane à San Francisco, est la plus ancienne activiste transgenre au monde. Aujourd'hui, à 93 ans, elle a quitté Barbary Lane et vit dans un appartement avec Jake. Elle souhaite se rendre dans le Nevada où elle a grandi. Avec l'aide de Brian, ancien locataire, accompagné de sa femme Wren, Anna se rend à Winnemucca, ville de sa jeunesse au temps où elle s'appelait encore Andy et était un jeune garçon de 16 ans, élevé dans la maison de passe de sa mère.
Retour dans le passé de la célèbre logeuse des "Chroniques de San Francisco"......
Mon ressenti :
Il n'est pas possible de parler de ce roman sans évoquer les tomes précédents, "Anna Madrigal" étant le 9ème tome de la saga des "Chroniques de San Francisco".
"Les Chroniques de San Francisco" racontent, en 6 tomes, le quotidien, dans les années 70, d'une bande de colocataires vivant à San Francisco dans le quartier de Russian Hill, au 28 Barbary Lane, dans une pension tenue par Anna Madrigal, "un refuge pour chats errants". Mrs Madrigal, totalement libérée, y règne comme une véritable mère et y cultive de la marijuana (elle offre d'ailleurs un joint à chacun de ses nouveaux locataires).
Les 6 tomes de cette saga nous font partager le quotidien de ces personnages avec beaucoup d'humour, de légèreté sur les sujets les plus graves, et une belle ouverture d'esprit.
De nombreuses années après, sont apparus le tome 7 "Michael Tolliver est vivant" et le tome 8 "Mary Ann en automne" que je n'ai pas lu car je souhaitais rester dans l'univers du 28 Barbary Lane. Ce qu'il est advenu des personnages après leur départ de la pension de Mrs Madrigal ne m'a pas trop attiré.
A l'inverse, le tome 9 "Anna Madrigal" m'a tout de suite plu. Connaître le passé de cette matriarche au grand cœur dans sa jeunesse est, pour moi, la finalité des "chroniques". C'est d'ailleurs bel et bien le tout dernier tome annoncé par Armistead Maupin.
J'ai beaucoup apprécié de redécouvrir, avec une certaine nostalgie (j'ai lu les chroniques il y a presque 20 ans), la joyeuse bande de colocataires dans leurs vieilles années. Mary Ann, aujourd'hui divorcée, revient à San Francisco après avoir quitté New York ; Brian fraîchement marié à Wren ; Shawna, la fille de Brian ; Michael qui vit aujourd'hui avec Ben, plus jeune. Quant à Mona, elle est décédée d'un cancer du sein quelques années plus tôt.
L'histoire se déroule durant le festival de Burning Man, extrêmement populaire aux Etats-Unis. Il regroupe chaque année plus de 50.000 personnes durant 7 jours en plein désert de Black Rock dans le Nevada. Durant cette période, la ville prend d'ailleurs le nom de Black Rock City. Ce rassemblement célébre la création artistique. Le festival est connu comme étant le plus décalé qui soit, il est basé sur l'écologie et toutes les créations artistiques sont en partie faites à partir de matériaux de récupération.
Sur place, chacun doit pourvoir à son campement et à son ravitaillement pour tenir plusieurs jours en plein désert à faire la fête de jour comme de nuit.
Dans le récit, Brian et Wren emmènent Anna en virée à Winnemucca, dans un camping-car avec tout le confort nécessaire pour transporter une nonagénaire. Le but de cette "virée" : retrouver un certain Oliver Sudden. Le mystère qui entoure cette rencontre ne sera dévoilé qu'à la fin de la lecture. Nous retournons ainsi dans le passé d'Anna qui se remémore sa vie au temps où elle vivait à la Lune Bleue, la maison de prostituée que tenait sa mère. Une période durant laquelle, adolescent de 16 ans, elle aime porter des robes, mettre du vernis aux ongles, et tombe follement amoureuse du jeune Lasko (Belasko), camarade de classe.
Tandis que Anna se rend sur les lieux de sa jeunesse, à quelques kilomètres de là se prépare le festival de Burning Man. Il nous est conté aux travers des yeux de Michael (la soixantaine, plus aussi fringuant que dans ses jeunes années mais avec beaucoup d'humour et de plaisir) et de Shawna, bisexuelle, qui souhaite avoir un enfant toute seule par insémination artificielle et se rend au festival à cette fin.
Nous retrouvons ainsi toute la bande d'amis (Mary Ann sera aussi de la partie), rejointe plus tard par Anna, Brian et Wren pour une très belle fin de la saga.
"Anna Madrigal" est un livre que j'ai lu avec beaucoup de plaisir. C'est un roman sensible qui clôture impeccablement la série des "Chroniques de San Francisco".
Je n'ai maintenant qu'une seule envie : relire les premiers tomes...
L'auteur :
Armistead Maupin est un romancier américain né en 1944 à Washington. D'abord engagé dans la marine, il est parti au Vietnam, puis à son retour, il a travaillé comme journaliste pour "l'Associated Press" à San Francisco, puis pour le "Pacific sun", un journal local où il écrit une série hebdomadaire.
En 1976, il se fait remarquer par le "San Francisco Chronicle". C'est alors que naissent les "Chroniques de San Francisco" dont les romans suivront 2 ans plus tard :
- " Chroniques de San Francisco"
- " Nouvelles chroniques de San Franciso"
- " Autres chroniques de San Francisco"
- " Babycakes"
- " D'un bord à l'autre"
- " Bye-bye Barbary Lane"
tous parus en 1978 et en France en 1998 aux éditions Passage du Marais.
La saga a été adaptée à la télévision dans les années 90.
Retour dans le passé de la célèbre logeuse des "Chroniques de San Francisco"......
Mon ressenti :
Il n'est pas possible de parler de ce roman sans évoquer les tomes précédents, "Anna Madrigal" étant le 9ème tome de la saga des "Chroniques de San Francisco".
"Les Chroniques de San Francisco" racontent, en 6 tomes, le quotidien, dans les années 70, d'une bande de colocataires vivant à San Francisco dans le quartier de Russian Hill, au 28 Barbary Lane, dans une pension tenue par Anna Madrigal, "un refuge pour chats errants". Mrs Madrigal, totalement libérée, y règne comme une véritable mère et y cultive de la marijuana (elle offre d'ailleurs un joint à chacun de ses nouveaux locataires).
"Certains boivent pour oublier, Moi, je fume pour me souvenir." (Anna Madrigal)L'histoire débute par l'arrivée de Mary Ann Singleton à San Francisco après avoir quitté sa ville natale de Cleveland. La suite ? une succession de personnalités toutes aussi déjantées les unes que les autres. Nous avons d'abord Mona, rédactrice publicitaire, fille de Mrs Madrigal (son père....) et bisexuelle. Nous rencontrons ensuite Michael Tolliver dit "Mouse", colocataire de Mona, chômeur, homosexuel et séropositif qui entretiendra une relation avec un gynécologue. Puis, nous avons Brian, le séducteur de la bande, hétérosexuel, ancien avocat devenu serveur par choix, qui va fréquenter pendant un temps Mary Ann puis Connie.
Les 6 tomes de cette saga nous font partager le quotidien de ces personnages avec beaucoup d'humour, de légèreté sur les sujets les plus graves, et une belle ouverture d'esprit.
De nombreuses années après, sont apparus le tome 7 "Michael Tolliver est vivant" et le tome 8 "Mary Ann en automne" que je n'ai pas lu car je souhaitais rester dans l'univers du 28 Barbary Lane. Ce qu'il est advenu des personnages après leur départ de la pension de Mrs Madrigal ne m'a pas trop attiré.
A l'inverse, le tome 9 "Anna Madrigal" m'a tout de suite plu. Connaître le passé de cette matriarche au grand cœur dans sa jeunesse est, pour moi, la finalité des "chroniques". C'est d'ailleurs bel et bien le tout dernier tome annoncé par Armistead Maupin.
J'ai beaucoup apprécié de redécouvrir, avec une certaine nostalgie (j'ai lu les chroniques il y a presque 20 ans), la joyeuse bande de colocataires dans leurs vieilles années. Mary Ann, aujourd'hui divorcée, revient à San Francisco après avoir quitté New York ; Brian fraîchement marié à Wren ; Shawna, la fille de Brian ; Michael qui vit aujourd'hui avec Ben, plus jeune. Quant à Mona, elle est décédée d'un cancer du sein quelques années plus tôt.
L'histoire se déroule durant le festival de Burning Man, extrêmement populaire aux Etats-Unis. Il regroupe chaque année plus de 50.000 personnes durant 7 jours en plein désert de Black Rock dans le Nevada. Durant cette période, la ville prend d'ailleurs le nom de Black Rock City. Ce rassemblement célébre la création artistique. Le festival est connu comme étant le plus décalé qui soit, il est basé sur l'écologie et toutes les créations artistiques sont en partie faites à partir de matériaux de récupération.
Sur place, chacun doit pourvoir à son campement et à son ravitaillement pour tenir plusieurs jours en plein désert à faire la fête de jour comme de nuit.
Dans le récit, Brian et Wren emmènent Anna en virée à Winnemucca, dans un camping-car avec tout le confort nécessaire pour transporter une nonagénaire. Le but de cette "virée" : retrouver un certain Oliver Sudden. Le mystère qui entoure cette rencontre ne sera dévoilé qu'à la fin de la lecture. Nous retournons ainsi dans le passé d'Anna qui se remémore sa vie au temps où elle vivait à la Lune Bleue, la maison de prostituée que tenait sa mère. Une période durant laquelle, adolescent de 16 ans, elle aime porter des robes, mettre du vernis aux ongles, et tombe follement amoureuse du jeune Lasko (Belasko), camarade de classe.
Tandis que Anna se rend sur les lieux de sa jeunesse, à quelques kilomètres de là se prépare le festival de Burning Man. Il nous est conté aux travers des yeux de Michael (la soixantaine, plus aussi fringuant que dans ses jeunes années mais avec beaucoup d'humour et de plaisir) et de Shawna, bisexuelle, qui souhaite avoir un enfant toute seule par insémination artificielle et se rend au festival à cette fin.
Nous retrouvons ainsi toute la bande d'amis (Mary Ann sera aussi de la partie), rejointe plus tard par Anna, Brian et Wren pour une très belle fin de la saga.
"Anna Madrigal" est un livre que j'ai lu avec beaucoup de plaisir. C'est un roman sensible qui clôture impeccablement la série des "Chroniques de San Francisco".
Je n'ai maintenant qu'une seule envie : relire les premiers tomes...
L'auteur :
Armistead Maupin est un romancier américain né en 1944 à Washington. D'abord engagé dans la marine, il est parti au Vietnam, puis à son retour, il a travaillé comme journaliste pour "l'Associated Press" à San Francisco, puis pour le "Pacific sun", un journal local où il écrit une série hebdomadaire.
En 1976, il se fait remarquer par le "San Francisco Chronicle". C'est alors que naissent les "Chroniques de San Francisco" dont les romans suivront 2 ans plus tard :
- " Chroniques de San Francisco"
- " Nouvelles chroniques de San Franciso"
- " Autres chroniques de San Francisco"
- " Babycakes"
- " D'un bord à l'autre"
- " Bye-bye Barbary Lane"
tous parus en 1978 et en France en 1998 aux éditions Passage du Marais.
La saga a été adaptée à la télévision dans les années 90.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire