Edition : Denöel
Littérature étrangère : Canada (Québec)
Parution le 22/08/2013 - 208 pages
Ma note :
Coup de cœur 💗
Trois personnages : Ted, Charlie et Tom, octogénaires, ont fuit toute civilisation et sont partis vivre en totale liberté, de manière solitaire et autonome, au fin fond de la forêt canadienne, au nord de l'Ontario, dans la région québécoise du Témiscamingue. Ce lieu de vie a été nommé l'Ermitage.
"Les vieillards" vivent dans des cabanes en bois très sommaires, ils ont de l'eau et du feu pour se chauffer.
Ils vivent avec le strict minimum. Les seuls à connaître leur existence sont Bruno et Steve, ce dernier est le gérant d'un hôtel construit par un homme très riche pensant faire fortune à une époque où l'on pensait que l'a région vivrait un essor économique, et où finalement aujourd'hui il y a très peu de passage. Cet hôtel se trouve sur la route qui mène à la fameuse forêt, refuge des "vieillards". Le rôle de Steve : veiller sur leur tranquillité, égarer les curieux et protéger sa "plantation".
"Les vieillards" vivent dans des cabanes en bois très sommaires, ils ont de l'eau et du feu pour se chauffer.
Ils vivent avec le strict minimum. Les seuls à connaître leur existence sont Bruno et Steve, ce dernier est le gérant d'un hôtel construit par un homme très riche pensant faire fortune à une époque où l'on pensait que l'a région vivrait un essor économique, et où finalement aujourd'hui il y a très peu de passage. Cet hôtel se trouve sur la route qui mène à la fameuse forêt, refuge des "vieillards". Le rôle de Steve : veiller sur leur tranquillité, égarer les curieux et protéger sa "plantation".
Un jour, une photographe, dénommée par la suite Ange-Aimée, arrive dans la région pour effectuer un reportage. Elle est à la recherche d'un survivant des grands feux qui ont ravagé des villes entières au Canada dans les années 1916 (les grands feux du nord de l'Ontario).
Elle arrive alors sur leur lieu de vie et perturbe ainsi leur quotidien. Des liens vont se créer entre eux tout au long de l'histoire.
Elle arrive alors sur leur lieu de vie et perturbe ainsi leur quotidien. Des liens vont se créer entre eux tout au long de l'histoire.
Dans une deuxième partie du roman arrive à l'Ermitage Marie-Desneige, la tante de Bruno, internée depuis sa jeunesse (66 ans d'internement à la demande de sa famille en hôpital psychiatrique), et désireuse de vivre en toute liberté. Tout va changer à son arrivée. Tom et Charlie vont s'occuper d'elle, l'installer confortablement dans une cabane et avec le maximum de confort auquel une dame peut prétendre, même si elle ne pourra y dormir seule, celle-ci ayant l'habitude de dormir dans des chambres collectives depuis ses jeunes années.
Au fil de l'histoire, on apprend que Ted, rescapé des grands feux, l'homme que recherche Ange-Aimée depuis le début de son reportage, serait peut-être mort. Personne ne sachant où il est, sa cabane est vide et ses affaires sont toutes à l'intérieur ainsi que les tableaux qu'il a peint durant des années et que personne n'a vu, ceux-ci soigneusement entreposés dans une remise cadenassée.
Charlie, Tom, Ange-Aimée et Marie-Desneige, convaincu que Ted a désormais disparu à tout jamais, vont l'ouvrir et y découvrir d'innombrables toiles décrivant sa vie et que seule Marie-Desneige, avec son regard et sa sensibilité, saura interpréter.
Mon ressenti :
A la lecture du roman, nous nous évadons au cœur des forêts québécoises. L'auteur nous parle de solitude, de la vieillesse, de la vie et de la mort, ainsi que de l'amour improbable.
On découvre un temps de l'histoire du Canada qu'on ne connaît pas forcément : les grands feux du nord de l'Ontario, notamment celui qui a ravagé la ville de Matheson en 1916. On y apprend que les habitants, victimes de ces grands feux, étaient prisonniers, pris au piège des feux dans leur maison, personne ne pouvant fuir. On y apprend que même les oiseaux se retrouvaient pris au piège, ils mouraient en plein vol et tombaient "comme s'il pleuvait des oiseaux".
L'histoire est courte, elle se lit assez vite, l'écriture est fluide. L'auteur sait parfaitement manier sa plume et utiliser les mots avec beaucoup de finesse et de tendresse. Ce livre nous apporte un sentiment de bien-être, on s'attache aux personnages. Beaucoup d'humanité s'en dégage.
"Il pleuvait des oiseaux" est un magnifique roman, un coup de cœur, que je n'aurais jamais acheté sans mon libraire, qui l'a choisi pour moi dans le cadre d'un abonnement cadeau annuel que j'ai reçu à Noël d'un proche. Le principe : chaque mois, mon libraire me choisit deux romans, qu'il emballe soigneusement, et que je découvre une fois rentrée à la maison, comme un trésor. J'en suis enchantée, car grâce à cela je découvre de magnifiques écritures que je n'aurai certainement pas choisi seule.
L'auteur :
Jocelyne Saucier est une romancière québécoise née en 1948. "S'il pleuvait des oiseaux" est son 5ème roman. Il est paru en 2011 au Canada et a décroché successivement un certain nombre de prix dont le Prix des cinq continents de la francophonie en 2011, finaliste au Grand Prix du livre de Montréal en 2011, le prix France-Québec en 2012 et le Prix Ringuet en 2012 décerné par l'Académie des lettres du Québec.
Il a a été traduit en anglais en 2011, puis repris en 2013 chez l'éditeur Denöel et en 2015 chez Gallimard.
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